Ce n’est un secret pour personne, l’essor des plateformes digitales et des géants d’internet depuis maintenant une décennie a apporté son lot de défis, tant écologiques que logistiques. La problématique du fameux « dernier kilomètre » est au cœur de toutes les discussions dans les hautes sphères des sociétés de transport et d’e-commerce. Comment arriver à livrer en un temps record, afin de rester compétitif, tout en alliant neutralité carbone et aspect social ?
En France, de nombreuses plateformes de livraison ont également été traduites en justice sous l’accusation de travail dissimulé. La pandémie a beau avoir été moteur de croissance pour toutes ces plateformes, le modèle traditionnel n’en est pas moins discutable. Le consommateur étant intransigeant envers les services de livraisons (35% ne veulent pas payer de frais supplémentaires en rapport avec la rapidité de la livraison), allier rapidité, propreté et social ne semble pas être chose aisée.
Statut social
Il existe en tout 3 statuts légaux possibles pour le secteur de la livraison: salarié, auto- entrepreneur (le modèle le plus controversé) et depuis 2019, particulier. En effet, forcé de constater l’engouement des consommateurs pour les nouveaux modes de consommation et de livraison, le gouvernement français a statué sur le cadre légal du phénomène de cotransport en 2019, dans la lignée de celui de covoiturage, popularisé dans les années 2010.
Ce nouveau mode de livraison collaboratif permet aux utilisateurs, des particuliers donc, de rembourser leurs kilomètres parcourus, voire se créer un petit pécule, en prenant en charge des colis sur leurs trajets quotidiens et de livrer.
Conscience éco-citoyenne
Au-delà de l’aspect légal, ce mode de livraison est une véritable petite révolution pour l’un des secteurs les plus polluants au monde (9 900 tonnes de CO2 rejetés par an en France). En effet, en mutualisant les moyens de transport des particuliers, de nombreux trajets quotidiens pourraient être rentabilisés en terme d’espace à vide. Aujourd’hui en France 54% de la population utilise sa voiture chaque jour à titre personnel. C’est autant de véhicules qui pourraient servir de moyen de transport et ainsi contribuer à la baisse des véhicules professionnels de livraison sur nos routes (donc réduire nos émissions de gaz à effet de serre). Et par la même occasion désengorger les principaux axes de circulation.
L’avantage économique
Puisque tout travail mérite salaire, les nouvelles plateformes de cotransport permettent aux utilisateurs de se constituer une petite cagnotte pour chaque livraison effectuée. En moyenne sur un trajet allant jusqu’à 10km, pour un colis de taille moyenne (courses alimentaires par exemple), les plateformes rémunèrent entre 5 et 8€. Un moyen simple et efficace de rembourser rapidement ses kilomètres parcourus et de plus, non-imposable !
De plus, ces plateformes vous permettent aussi bien de livrer que de vous faire livrer. Selon les entreprises, deux applications peuvent être disponibles sur iOS et Android, une pour devenir coursier et une autre pour se faire livrer. Chaque entreprise a ses spécificités: la distance, la taille du colis, les délais, etc. À vous de trouver la bonne plateforme adaptée à vos besoins. De plus, ces dernières sont en moyenne entre 20 et 70% moins cher qu’un transporteur classique.
Pratique lorsqu’on déménage par exemple !
Conclusion
En somme, le cotransport répond parfaitement aux impondérables du marché de la livraison. Reste à démocratiser et à pérenniser ce modèle au plus grand nombre afin de le rendre efficient et réellement impactant. Vous pouvez déjà faire la différence en vous inscrivant sur des sites de cotransport tel que Tut Tut et choisir la livraison collaborative pour vos colis ou bien rentabiliser vos kilomètres parcourus en tant que coursier (sans statut d’auto-entrepreneur !)