Pour bien des salariés, devenir un entrepreneur freelance est un rêve. C’est un moyen de s’affranchir de la censure et de l’oppression qui gangrènent le monde du salariat. C’est aussi devenir libre de choisir des travaux qui vous correspondent et qui vous font vibrer.
Cependant, derrière ces dehors bohèmes et enchanteurs, le métier d’entrepreneur freelance cache des rouages moins glamour. Il faut en effet, maîtriser une foule d’aspects et de subtilités juridiques et comptables pour pouvoir exercer de façon indépendante.
Découvrez donc dans cet article un tour complet des aspects juridiques et comptables de l’entrepreneuriat freelance que vous devez maîtriser avant de vous lancer.
Les aspects juridiques du travail indépendant
Sur le plan juridique, le travailleur indépendant est une entité particulière. Il se démarque évidemment des salariés qui travaillent exclusivement pour un employeur qui va se charger de leur verser leur paie.
Il est plus proche d’une entreprise qui offre ses services à plusieurs clients. Mais contrairement à ces dernières, il n’emploie généralement personne. Il n’est donc pas étonnant que la question du statut du travailleur freelance soit si courante.
Le statut des entrepreneurs freelance
Avant de démarrer vos activités en tant que travailleur freelance, vous devez obligatoirement opter pour un statut juridique. Il s’agit d’un aspect juridique important, car il définit vos possibilités en tant qu’entrepreneur dans le cadre de votre travail.
Deux statuts juridiques sont particulièrement adaptés à la fonction de travailleur indépendant : celui de micro-entreprise et celui de SARL ou SAS. C’est parmi ces deux options que la plupart des entrepreneurs freelances choisissent leur statut.
Chacun de ses statuts ayant ses avantages et inconvénients, il vous faudra faire un choix éclairé. Vous devez bien déterminer quel statut pour travailler en freelance vous convient le mieux.
Il est par exemple conseillé d’opter pour une micro-entreprise si le chiffre d’affaires que vous espérez atteindre n’est pas très élevé. Ainsi, vous bénéficierez de charges moins élevées, notamment en ce qui concerne les frais de création et d’une comptabilité allégée.
Vous aurez également plus de facilités pour remplir vos diverses formalités, ce qui vous fera gagner assez de temps. En revanche, vous ne pourrez plus vous associer à une autre entreprise pour un travail, ce qui peut constituer un frein à votre développement.
La deuxième option est de créer une véritable société SARL ou SAS. Cette option règle la plupart des difficultés rencontrées avec une micro-entreprise. Vous pourrez en effet vous associer à d’autres entreprises dans le cas où vous aurez besoin de leurs compétences.
Cette liberté a cependant un prix. Vous devrez entre autres payer plus de charges à la création de votre entreprise ou pour les taxes. C’est ce qui explique que ce statut soit réservé aux freelances ayant un chiffre d’affaires conséquent.
Vous devrez aussi traverser des formalités bien plus fastidieuses pour créer votre entreprise. De plus, vous aurez l’obligation de tenir des assemblées générales et également de faire votre comptabilité tous les ans.
Toutefois, si vous ne voulez pas avoir à gérer cet aspect juridique de votre travail, vous pouvez choisir un portage salarial. Dans ce cas, vous donnez les pleins pouvoirs à une société qui s’occupera de vos affaires avec les dangers que cela implique.
Les obligations juridiques des entrepreneurs freelances
L’obligation de se doter d’un statut n’est pas le seul impératif juridique auquel les travailleurs indépendants doivent répondre. Il existe de nombreux autres aspects juridiques dans leur travail.
Par exemple, au moment de démarrer vos activités, vous devez effectuer diverses formalités de création d’entreprise comme tout entrepreneur. Vous devez aussi établir vos conditions générales de vente et rédiger un contrat à chaque prestation de services.
En cas de litiges avec vos clients ou vos fournisseurs, vous devez également arriver à un accord juridiquement valable. Pour finir, vous devez aussi vous familiariser avec les règles relatives à la protection de données et vous conformer à celles-ci.
En tant qu’entrepreneur freelance, vous ne disposez pas de la protection du service juridique de votre entreprise. Il est donc important pour vous de connaitre les obligations juridiques liées à votre profession pour éviter de commettre des erreurs.
Les aspects comptables et fiscaux de l’entrepreneuriat freelance
En plus des obligations juridiques de votre nouvelle fonction, vous aurez à faire face aux aspects comptables et fiscaux de cette dernière. Ces derniers sont généralement méconnus des néo-entrepreneurs freelances, ce qui est assez dangereux pour eux.
En tant qu’entrepreneur freelance, vous devez notamment établir des factures à vos clients pour chaque prestation de services. Pour les établir, n’oubliez pas de vous assujettir au régime de TVA correspondant à votre statut juridique.
Vous aurez également à gérer les nouvelles charges inhérentes à toute activité entrepreneuriale. Par exemple, vous devrez payer vos impôts et vos taxes en intégralité et dans les délais impartis pour pouvoir exercer en toute tranquillité.
Enfin, vous devrez tenir votre comptabilité vous-même si vous voulez exercer en tant que freelance. Il faudra nécessairement que vous la teniez en accord avec les règles applicables selon votre statut pour éviter des malversations financières.
La vie d’entrepreneur freelance peut paraitre simple et idéale. Ils jouissent de nombreux avantages comme une rémunération non plafonnée et une liberté totale dans la gestion de leurs activités.
Cependant, la face cachée de l’iceberg se présente sous la forme des aspects juridiques et comptables liés au statut de travailleur indépendant. Veillez donc à bien vous familiariser avec ces derniers avant de songer à vous lancer dans l’entrepreneuriat freelance.